Revue des Œnologues n°153 HS Novembre 2014 | Collectif

L’analyse environnementale de l’ « entreprise Champagne », conduite au début des années 2000, a permis d’identifier quatre grands enjeux pour la filière : 1) la maîtrise des intrants, 2) la préservation et mise en valeur du terroir, de la biodiversité et des paysages, 3) la gestion responsable de l’eau, des effluents, des sous-produits et 4) des déchets et le défi énergétique et climatique.
Pour mieux comprendre l’enjeu énergie/climat, le bilan carbone de la filière a été réalisé en 2003 et actualisé régulièrement depuis. Les conclusions furent surprenantes : plus de 50 % de l’empreinte carbone de la filière provient des activités amont (consommation de biens et services, en particulier les emballages) et aval (élimination des déchets et sous-produits), le cœur de métier viticulture/œnologie représentant moins de 20 % des émissions de gaz à effet de serre. Le solde (25 %) est constitué par les transports et le fret. Les impacts de la filière ne sont pas limités aux activités internes.
L’empreinte environnementale du Champagne est donc complexe : quatre familles d’impacts environnementaux réparties sur toutes les étapes du cycle de vie. Il est donc nécessaire de l’appréhender par des approches globales : écoconception et économie circulaire.