Les routes du Beaujolais n°2 : Jules Chauvet, pionnier de la dégustation et des vins naturels | David Bessenay, Thibaud Guyon

L’objectif des Éditions du 3 e jeudi est de publier, sur le modèle des Rues de Lyon, et avec l’accord de L’Épicerie Séquentielle, une bande dessinée régulière (semestrielle pour l’instant) de 12 pages sur un personnage, un lieu ou un fait historique du Beaujolais.

Née de la volonté d’Éric Martin, illustrateur et graphiste qui rayonne sur le Beaujolais - et au-delà - depuis plusieurs années, l’association Les Éditions du 3 ^e jeudi, s’est finalement entouré d’un trio pour mener à bien son projet : David Bessenay (scénariste), Estelle Tourtillier (relectrice) et Philippe Branche (documentaliste), tous devenus membres actifs de l’association.

Le nom de celle-ci est évidemment une référence directe à une date clef dans le calendrier Beaujolais, presque la fête nationale du territoire : le 3 ^e jeudi de novembre et la sortie du beaujolais nouveau. Et puis le hasard a voulu que l’association soit créée un jeudi, désormais jour de réunion immuable pour les membres.

Ce numéro 2 (octobre 2023) aborde le sujet de ''L'ABONDANT HÉRITAGE SCIENTIFIQUE DE JULES CHAUVET''

L'oeuvre de Jules Chauvet peut se classer en trois domaines la biologie, l'oenologie pratique et la dégustation.

Il a ainsi travaillé, parfois en collaboration avec Paul Bréchot de l'Ins­titut Pasteur, sur des thèmes extrêmement variés : les cellules mycoderma, le collage, l'acescence, la vinification à haute tem­pérature, la macération carbonique, la dégradation de l'acide malique, la flore levurienne indigène, la croissance anaérobie des levures.

Le Chapellois est intervenu dans des revues professionnelles et scientifiques Bulletin de l'OIV, Cahiers techniques de l'INAO, Vigne et Vin, Enzymiologia, Biochemica, Sciences des aliments; ou lors d'événements symposium d'oenologie de Bordeaux, journées techniques des oenologues de l'ITV, colloques de l'INRA et de l'IFV Foire de Mâcon.

Parmi ces textes les plus marquants, les plus fondateurs, on peut citer notamment L'Arôme des vins fins, (1950) et La dégustation des vins, son mécanisme, ses lois (1951).

Soucieux de partager et de transmettre son savoir, il a accueilli et formé de 1962 à 1988 plus de 40 stagiaires. La recherche et l'expérimentation furent les véritables passions de sa vie, plus encore que l'entreprise de négoce dont il était à la tête.

Décédé en 1989, Jules Chauvet a laissé en héritage de nom­breuses notes et carnets qui attendent encore les chercheurs ou historiens qui les inventorieront.